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La fille aimée par le soleil

L'amour rend aveugle...et pas que !

Cela faisait des cycles que Darhn attendait ce moment. Lui si prévoyant, ne savait jamais comment allait se passer leur rencontre. Le lieu de rendez-vous ne pouvait changer, immuable, privilégié. Malheureusement il n’était accessible que pendant une très courte période.
En effet la région servait de lieu de vie, à toute une tripotée d’insectes dévoreurs de monde, les Fourmis géantes, les Kafar’, et d’autres saloperies toute aussi dangereuses. Le seul moment où l’on pouvait rejoindre l’ancien golfe de Gascogne, était l’arrivée massive des Glouk. Oiseaux étranges, inoffensifs, particulièrement chiant a s’en débarrasser. Leur reproduction par division cellulaire en faisait des parasites difficiles à endiguer. Leur migration, les menaient une fois par cycle solaire sur les terres asséchées du pays des insectes.
Les Glouk mangeaient plus vite qu’ils n’étaient mangés, ce qui réduisait chaque cycle, le trop grand nombre d’insectes, et par la même occasion, le trop grand nombre de Glouk. Gascogne, terrible zone, ou s’aventuré menait souvent dans les limbes infernales des Anciens.
C’est par hasard que Darhn avait fait la rencontre la plus merveilleuse de sa vie.
« Aurora, sublime Aurora… »
Il recherchait un crétin, dont la mise à prix était assez alléchante pour quitter le confort de la Tour Rouge.
Le gars aurait volé le sceptre idiot, du tout aussi idiot, Seigneur Empereur Dieu de Yon.
Darhn se contrebalançait de savoir si le type était idiot ou juste débile, la prime, lui suffisait. Il partit sur les traces de ce Yool, pauvre Bouzgnard malchanceux. Sa piste était aussi facile à suivre qu’un troupeau de buffles sauvages dans la chambre d’un bordel quelconque.
Une fois, il avait vaincu une nuée de Mouchamerde, entité vivante à part entière. Combat rude mais expédié par un cadeau explosif de Grand Père Col’. Les insectes étaient plus supportables que ses oiseaux débiles.
Yool avait mené Darhn en direction de Gascogne, ce qui déjà l’emmerdait, il détestait les Glouk, stupides bestioles immangeables.
Shootant quelques volatiles sur son passage, Darhn rejoignit les souterrains de Bord de L’O, cité minière, peuplée de Muto’s mal montés. Passant leurs misérables vies à creuser une terre pourrie, à la recherche un moyen de quitter leur trou. Oubliant qu’à la surface, le coup de pied dans les couilles, donné par les Anciens, avait faits place à une énorme tumeur purulente.
Yool, devait se terrer au fond d’une mine, épargnée par les insectes. Beaucoup profitaient du répit donné par l’invasion des Glouk, pour commercer avec les zones extérieures. Brassant le génome de la colonie et apportant de nombreuses opportunités à qui en avait les couilles.
Parcourant les tunnels, profitant de faire quelques achats, boire quelques pintes, Darhn s’éloigna du centre d’activité principale. Il atteint les bidonvilles limitrophes dans le gruyère de Bord De l’O.
Il était proche de la surface, lorsqu’il déboucha sur une grande cavité éclairée par un rayon de lumière qui filtrait par un trou au plafond. Il resta scotché. Bouche Bée, parcouru par un étrange frisson.
Devant lui, illuminée par la mystique lumière du soleil, la plus belle, la plus sublimé des « Fem’s », comme disaient les Anciens.
« Aurora … ».
Elle se tenait debout. Sa peau sombre, comme aimée par le soleil, tatouée jusqu’au bas du dos, enivrait encore plus le Géant. Il se trouva encore plus décontenancé lorsqu’il croisa son regard noir, brillant de milles étoiles.
Darhn avança de quelques pas, n’osant troubler l’instant. Briser le lien qui venait de se créer. La fille ne bougea pas, fixant Darhn de son regard fascinant. Jamais personne ne lui avait fait un tel effet. Il avança encore et trouva où poser son imposante silhouette, non loin de la belle. Il n’osait regarder ses courbes tant la crainte de la décevoir, lui serrait les entrailles.
Yool fut oublié pendant quelques temps, mais n’en profita pas pour disparaître au plus loin de Darhn.
Le temps passait sans qu’aucun des protagonistes ne rompt le silence. La nuit tombant, la lumière baissait doucement annonçant la fin de cet instant de grâce. A contre cœur Darhn dû quitter sa belle, avec la promesse d’une nouvelle rencontre. Chacun poursuivant son chemin, n’osant déclarer ses émotions ressenties. Adieu Aurora…
Après avoir retrouvé le stupide Yool et son larcin, Darhn escorta à grand coup dans l’fion, un Yool tout penaud et suppliant, vers la ville de Yon. Le dit Bouzgnard fut vite remis à L’Empereur Machin en échange d’une bourse bien rempli. Le sceptre idiot « non » retrouvé de l’autre débile, fut revendu et agrémenta ladite bourse.
La route avait été longue mais pas un instant, Aurora n’avait quitté l’esprit pourtant métrisé de Darhn le Géant. Tueur de Strum’s, dézigueur de bandits. Lui dont le calme et le contrôle de soi était devenu légendaires, tremblait d’un étrange sentiment jamais approché. Il avait fourré de nombreuses gourgandines, meuf’s, catins et quelques Muto’s pas dégeu, au cours de sa longue vie, mais il ne s’était perdu ainsi dans les yeux d’une « Fem » que devant Aurora.
Darhn savait qu’il devrait attendre encore un cycle complet avant de revoir celle pour qui son cœur sec venait de revenir parmi les vivants.
Il occupa son temps entre cassage de gueule, beuveries et petits arrangements avec Zargol, un des rares Y’umain qu’il tolérait près de lui. Plus l’impatience le gagnait, plus les baffes étaient fortes, et plus souvent Géraldine prenait la parole. Un soir un peu trop arrosé, il s’était laissé aller à quelques confidences auprès de Zargol. Celui-ci, aussi imbibé que lui, avait sorti un discours à la con sur un truc des Anciens. Un truc appelé « L’Amourrr », qui semblait-il, touchait Darhn au fond de lui. Un truc à la con, quoi !
Le temps semblait long, mais la prochaine période de grande migration des oiseaux débiles, commençait dans moins d’un quart de cycle. Darhn se trouvait dans les bas-fonds d’Aris, combattant dans les arènes, pour tuer…le temps. Il commença lui aussi, sa migration vers Gascogne et la cavité lumineuse de Bord de l’O.
Shootant quelques volatiles sur son passage, il se précipita pour la deuxième fois, sans passer par la case boisson, dans la caverne aux sensations mystérieuses.
« Aurora … »
Elle était là, devant lui, semblant l’attendre depuis toujours. Sa peau mulâtre était un appel aux caresses. Les dessins mystérieux descendant sur son dos, accompagnaient la courbe d’une paire de fesses désirables. Une batterie de tambours secouait avec un rythme effréné, la poitrine du Géant. La douleur ressentie, charriait un sang revigorant dans tout son corps. Ainsi passa le temps sans qu’il ne comprenne ce qu’il lui arrivait. Aurora le fixait, sa chevelure noire rabattue sur le côté par un coup de vent invisible, lui donnait envie d’y plonger le visage, afin d’en respirer les suaves senteurs. Souriante d’un sourire envoûtant, ne prononçant aucun mot, ses yeux étoilés vidant Darhn de tout courage. Elle était de nouveau là, devant lui. Ils restèrent de longues heures ainsi.
Parfois le goutte à goutte de l’humidité intérieur, les « glouk, pop, glouk, glouk, pop, pop » de ces stupides piafs ou bien le son étouffé de la mine, troublaient le silence. La disparition du soleil repoussa encore d’un cycle leur prochaine retrouvaille. Darhn quitta à nouveau et contrecœur sa raison de vivre.
Plusieurs cycles solaires passèrent de la même façon, sans qu’aucun des deux tourtereaux, n’avouent leurs sentiments. Un geste par-ci, un regard par-là, mais pas plus. Darhn, n’entretenait la machinerie à chiards, que par instinct de survie, ou pour renouveler le génome d’un lieu.
Toutes ses pensées allaient vers Aurora, il était fou d’elle. Ce pas si connard de Zargol avait raison, il était touché par c’te p’tain d’Amourrr. Ce sentiment nouveau, était intrigant mais commençais à déconcentrer Darhn, ce qui l’agaçait aussi. Il perdait sa concentration, ce qui n’arrivait jamais. Pas de danger pour lui, sa force et sa complicité avec Géraldine faisaient toujours la différence face aux crétins. Mais tout cela le troublait, au point où il décida qu’il était temps d’éclaircir la situation avec Aurora. Il partit, donc pour Bord de l’O, d’un pas volontaire.
Darhn était arrivé sur les terres insectoïdes, légèrement avant les crétines volailles et leurs utiles migrations. Au détour d’un monticule de terre sèche, il tomba face à un Kafar’ géant aspirant, l’intérieur comme on sirote un cocktail, les restes d’un pauvre Bouzgnard.
A l’apparition du Géant, la bestiole jeta l’enveloppe vide du Costum’d’édgar, et se redressa sur quarte de ses six pattes. Les antennes frétillaient dans l’air. Darhn dégagea Géraldine de son écrin, et lui fit décrire un mouvement circulaire.
La lame entra sur le côté gauche du Kafar ‘, ressortie par la droite, séparant en deux, thorax et abdomen. Le liquide verdâtre, composé des entrailles de la bestiole et des restes liquéfiés de son dernier repas, giclèrent sur Darhn, lui donnant un air beaucoup plus terrible.
La foule de mineurs Muto’s s’écartèrent en signe de crainte et de respect pour le Térrasseur d’insectes. Darhn, dont le cœur accélérait à chaque pas, le rapprochant de son désir, fendait l’air vicié des mines de Bord de l’O. Plus que quelques couloirs sombres de la mine et ils seraient enfin réunis.
Le choc fut brutal, son rêve, son fantasme disparaissait sous les coups de pinceaux d’un abruti de Bouzgnard en train de repeindre la fresque des temps anciens. Aurora, sa bien-aimée, son sourire cajoleur, sa chevelure noire descendant en ondes sensuelles, ses formes sulfureuses, ses dessins mystiques glissant sur son corps harmonieux, ses yeux pétillant de vie, tout avait disparu.
Tout était détruit par l’acte ignorant d’un crétin qui finit de repeindre le mur, ou reposait a jamais la belle Aurora, avec le sang contenu dans sa tête écrasée contre, par le puissant Darhn.
Le cri de rage et l’extinction définitive des battements cardiaques, laissèrent bien des traces et pour longtemps, sur les murs crasseux de Bord de l’O.
Ainsi fini, l’unique véritable Amourrr, du légendaire héro…


Confidences sur l’oreiller

Cela faisait des cycles que Darhn attendait ce moment. Lui si prévoyant, ne savait jamais comment allait se passer leur rencontre. Le lieu de rendez-vous ne pouvait changer, immuable, privilégié. Malheureusement il n’était accessible que pendant une très courte période.
En effet la région servait de lieu de vie, à toute une tripotée d’insectes dévoreurs de monde, les Fourmis géantes, les Kafar’, et d’autres saloperies toute aussi dangereuses. Le seul moment où l’on pouvait rejoindre l’ancien golfe de Gascogne, était l’arrivée massive des Glouk. Oiseaux étranges, inoffensifs, particulièrement chiant a s’en débarrasser. Leur reproduction par division cellulaire en faisait des parasites difficiles à endiguer. Leur migration, les menaient une fois par cycle solaire sur les terres asséchées du pays des insectes.
Les Glouk mangeaient plus vite qu’ils n’étaient mangés, ce qui réduisait chaque cycle, le trop grand nombre d’insectes, et par la même occasion, le trop grand nombre de Glouk. Gascogne, terrible zone, ou s’aventuré menait souvent dans les limbes infernales des Anciens.
C’est par hasard que Darhn avait fait la rencontre la plus merveilleuse de sa vie.
« Aurora, sublime Aurora… »
Il recherchait un crétin, dont la mise à prix était assez alléchante pour quitter le confort de la Tour Rouge.
Le gars aurait volé le sceptre idiot, du tout aussi idiot, Seigneur Empereur Dieu de Yon.
Darhn se contrebalançait de savoir si le type était idiot ou juste débile, la prime, lui suffisait. Il partit sur les traces de ce Yool, pauvre Bouzgnard malchanceux. Sa piste était aussi facile à suivre qu’un troupeau de buffles sauvages dans la chambre d’un bordel quelconque.
Une fois, il avait vaincu une nuée de Mouchamerde, entité vivante à part entière. Combat rude mais expédié par un cadeau explosif de Grand Père Col’. Les insectes étaient plus supportables que ses oiseaux débiles.
Yool avait mené Darhn en direction de Gascogne, ce qui déjà l’emmerdait, il détestait les Glouk, stupides bestioles immangeables.
Shootant quelques volatiles sur son passage, Darhn rejoignit les souterrains de Bord de L’O, cité minière, peuplée de Muto’s mal montés. Passant leurs misérables vies à creuser une terre pourrie, à la recherche un moyen de quitter leur trou. Oubliant qu’à la surface, le coup de pied dans les couilles, donné par les Anciens, avait faits place à une énorme tumeur purulente.
Yool, devait se terrer au fond d’une mine, épargnée par les insectes. Beaucoup profitaient du répit donné par l’invasion des Glouk, pour commercer avec les zones extérieures. Brassant le génome de la colonie et apportant de nombreuses opportunités à qui en avait les couilles.
Parcourant les tunnels, profitant de faire quelques achats, boire quelques pintes, Darhn s’éloigna du centre d’activité principale. Il atteint les bidonvilles limitrophes dans le gruyère de Bord De l’O.
Il était proche de la surface, lorsqu’il déboucha sur une grande cavité éclairée par un rayon de lumière qui filtrait par un trou au plafond. Il resta scotché. Bouche Bée, parcouru par un étrange frisson.
Devant lui, illuminée par la mystique lumière du soleil, la plus belle, la plus sublimé des « Fem’s », comme disaient les Anciens.
« Aurora … ».
Elle se tenait debout. Sa peau sombre, comme aimée par le soleil, tatouée jusqu’au bas du dos, enivrait encore plus le Géant. Il se trouva encore plus décontenancé lorsqu’il croisa son regard noir, brillant de milles étoiles.
Darhn avança de quelques pas, n’osant troubler l’instant. Briser le lien qui venait de se créer. La fille ne bougea pas, fixant Darhn de son regard fascinant. Jamais personne ne lui avait fait un tel effet. Il avança encore et trouva où poser son imposante silhouette, non loin de la belle. Il n’osait regarder ses courbes tant la crainte de la décevoir, lui serrait les entrailles.
Yool fut oublié pendant quelques temps, mais n’en profita pas pour disparaître au plus loin de Darhn.
Le temps passait sans qu’aucun des protagonistes ne rompt le silence. La nuit tombant, la lumière baissait doucement annonçant la fin de cet instant de grâce. A contre cœur Darhn dû quitter sa belle, avec la promesse d’une nouvelle rencontre. Chacun poursuivant son chemin, n’osant déclarer ses émotions ressenties. Adieu Aurora…
Après avoir retrouvé le stupide Yool et son larcin, Darhn escorta à grand coup dans l’fion, un Yool tout penaud et suppliant, vers la ville de Yon. Le dit Bouzgnard fut vite remis à L’Empereur Machin en échange d’une bourse bien rempli. Le sceptre idiot « non » retrouvé de l’autre débile, fut revendu et agrémenta ladite bourse.
La route avait été longue mais pas un instant, Aurora n’avait quitté l’esprit pourtant métrisé de Darhn le Géant. Tueur de Strum’s, dézigueur de bandits. Lui dont le calme et le contrôle de soi était devenu légendaires, tremblait d’un étrange sentiment jamais approché. Il avait fourré de nombreuses gourgandines, meuf’s, catins et quelques Muto’s pas dégeu, au cours de sa longue vie, mais il ne s’était perdu ainsi dans les yeux d’une « Fem » que devant Aurora.
Darhn savait qu’il devrait attendre encore un cycle complet avant de revoir celle pour qui son cœur sec venait de revenir parmi les vivants.
Il occupa son temps entre cassage de gueule, beuveries et petits arrangements avec Zargol, un des rares Y’umain qu’il tolérait près de lui. Plus l’impatience le gagnait, plus les baffes étaient fortes, et plus souvent Géraldine prenait la parole. Un soir un peu trop arrosé, il s’était laissé aller à quelques confidences auprès de Zargol. Celui-ci, aussi imbibé que lui, avait sorti un discours à la con sur un truc des Anciens. Un truc appelé « L’Amourrr », qui semblait-il, touchait Darhn au fond de lui. Un truc à la con, quoi !
Le temps semblait long, mais la prochaine période de grande migration des oiseaux débiles, commençait dans moins d’un quart de cycle. Darhn se trouvait dans les bas-fonds d’Aris, combattant dans les arènes, pour tuer…le temps. Il commença lui aussi, sa migration vers Gascogne et la cavité lumineuse de Bord de l’O.
Shootant quelques volatiles sur son passage, il se précipita pour la deuxième fois, sans passer par la case boisson, dans la caverne aux sensations mystérieuses.
« Aurora … »
Elle était là, devant lui, semblant l’attendre depuis toujours. Sa peau mulâtre était un appel aux caresses. Les dessins mystérieux descendant sur son dos, accompagnaient la courbe d’une paire de fesses désirables. Une batterie de tambours secouait avec un rythme effréné, la poitrine du Géant. La douleur ressentie, charriait un sang revigorant dans tout son corps. Ainsi passa le temps sans qu’il ne comprenne ce qu’il lui arrivait. Aurora le fixait, sa chevelure noire rabattue sur le côté par un coup de vent invisible, lui donnait envie d’y plonger le visage, afin d’en respirer les suaves senteurs. Souriante d’un sourire envoûtant, ne prononçant aucun mot, ses yeux étoilés vidant Darhn de tout courage. Elle était de nouveau là, devant lui. Ils restèrent de longues heures ainsi.
Parfois le goutte à goutte de l’humidité intérieur, les « glouk, pop, glouk, glouk, pop, pop » de ces stupides piafs ou bien le son étouffé de la mine, troublaient le silence. La disparition du soleil repoussa encore d’un cycle leur prochaine retrouvaille. Darhn quitta à nouveau et contrecœur sa raison de vivre.
Plusieurs cycles solaires passèrent de la même façon, sans qu’aucun des deux tourtereaux, n’avouent leurs sentiments. Un geste par-ci, un regard par-là, mais pas plus. Darhn, n’entretenait la machinerie à chiards, que par instinct de survie, ou pour renouveler le génome d’un lieu.
Toutes ses pensées allaient vers Aurora, il était fou d’elle. Ce pas si connard de Zargol avait raison, il était touché par c’te p’tain d’Amourrr. Ce sentiment nouveau, était intrigant mais commençais à déconcentrer Darhn, ce qui l’agaçait aussi. Il perdait sa concentration, ce qui n’arrivait jamais. Pas de danger pour lui, sa force et sa complicité avec Géraldine faisaient toujours la différence face aux crétins. Mais tout cela le troublait, au point où il décida qu’il était temps d’éclaircir la situation avec Aurora. Il partit, donc pour Bord de l’O, d’un pas volontaire.
Darhn était arrivé sur les terres insectoïdes, légèrement avant les crétines volailles et leurs utiles migrations. Au détour d’un monticule de terre sèche, il tomba face à un Kafar’ géant aspirant, l’intérieur comme on sirote un cocktail, les restes d’un pauvre Bouzgnard.
A l’apparition du Géant, la bestiole jeta l’enveloppe vide du Costum’d’édgar, et se redressa sur quarte de ses six pattes. Les antennes frétillaient dans l’air. Darhn dégagea Géraldine de son écrin, et lui fit décrire un mouvement circulaire.
La lame entra sur le côté gauche du Kafar ‘, ressortie par la droite, séparant en deux, thorax et abdomen. Le liquide verdâtre, composé des entrailles de la bestiole et des restes liquéfiés de son dernier repas, giclèrent sur Darhn, lui donnant un air beaucoup plus terrible.
La foule de mineurs Muto’s s’écartèrent en signe de crainte et de respect pour le Térrasseur d’insectes. Darhn, dont le cœur accélérait à chaque pas, le rapprochant de son désir, fendait l’air vicié des mines de Bord de l’O. Plus que quelques couloirs sombres de la mine et ils seraient enfin réunis.
Le choc fut brutal, son rêve, son fantasme disparaissait sous les coups de pinceaux d’un abruti de Bouzgnard en train de repeindre la fresque des temps anciens. Aurora, sa bien-aimée, son sourire cajoleur, sa chevelure noire descendant en ondes sensuelles, ses formes sulfureuses, ses dessins mystiques glissant sur son corps harmonieux, ses yeux pétillant de vie, tout avait disparu.
Tout était détruit par l’acte ignorant d’un crétin qui finit de repeindre le mur, ou reposait a jamais la belle Aurora, avec le sang contenu dans sa tête écrasée contre, par le puissant Darhn.
Le cri de rage et l’extinction définitive des battements cardiaques, laissèrent bien des traces et pour longtemps, sur les murs crasseux de Bord de l’O.
Ainsi fini, l’unique véritable Amourrr, du légendaire héro…


Confidences sur l’oreiller