Va là !... Oui ici ...
… Zverg Badasson s’éveilla dans un éclat éblouissant, il était couché sur le dos. Il reposait sur une fourrure d’ours d’une douceur jamais égalée, même par le meilleur des fourreurs qui travaillaient pour lui. Des odeurs enivrantes de viandes grillées, de mets inconnus, titillaient ses narines. Une musique à la mélodie hypnotisante chatouillait ses oreilles, il était comme dans un rêve. Soudain, le souvenir de son dernier souffle encore frais frappa comme un coup de hache dans son esprit.
La douleur du combat, l’angoisse d’avoir croisé le fer avec son demi-frère-fils-de-bâtard, Olaf, ainsi que le meurtre horrible commis par ce dernier sur les joyaux de sa vie s’évanouirent rapidement alors qu’il se redressait sur sa couche. Il se tenait devant les portes majestueuses de Valhöll. Son cœur battait encore la chamade, non pas pour la peur de la mort, mais pour l’excitation de la grandeur qui s’offrait à lui. Des boucliers dorés, suspendus aux murs, scintillaient dans le ciel, et les cris des aigles majestueux résonnaient dans l’air, célébrant les âmes valeureuses mortes au combat.
Il avança avec une détermination nouvelle, ses yeux d’un bleu profond scrutant l’immensité des portes de Valhöll, la très célèbre salle d’Óðinn, dieu des morts, de la victoire et du savoir, il se dresse également en tant que seigneur des arts mystiques, de la poésie inspirée, des prophéties révélatrices, de la guerre féroce et de la chasse intrépide. Il est révéré comme le souverain incontesté des Ases, le cœur battant de l’Assemblée des Dieux. Construites en bois massif, elles étaient ornées de runes anciennes et de motifs évoquant la bravoure des héros déchus. Deux magnifiques loups imposants, des créatures aussi redoutables que majestueuses étaient couchés de part et d’autre de l’imposante entrée. À chaque pas qu’il faisait, le sol de pierre, froid et solide, résonnait sous ses bottes, comme s’il reconnaissait le poids de son passage. Les boucliers dorés, brillaient comme des étoiles dans le ciel d’Ásgarðr, et le toit de Valhöll semblait réfléchir la lumière d’une gloire éternelle. À l’intérieur, l’air était empli de cris de joie et d’échos de chants héroïques, résonnant à travers le temps. Les lances des soldats, agencées en chevrons, soutenaient la structure imposante du hall. Zverg pouvait presque entendre le fracas des armes, le frisson de la bataille, comme si les âmes des guerriers déchus dansaient autour de lui. Les feux flamboyants illuminaient les visages marqués par la guerre, leurs traits illuminés par une joie débridée, tandis que les aigles, volant au-dessus d’eux, ajoutaient une touche de majesté à ce spectacle.
« Regardez, mes frères ! » s’écria-t-il avec ferveur, levant le poing. « J’ai enfin atteint le royaume d’Óðinn ! » Sa voix résonna dans l’immense salle, mêlée aux éclats de rire et aux chants des guerriers qui festoyaient. Ses cris de joie étaient pour ses frères d’armes, ses amis… Il ne reçut aucune réponse, eut un sourire de dépit. L’odeur de viande rôtie et d’hydromel titillait ses sens, et son cœur battait la chamade. Des visages familiers l’accueillaient, des héros tombés au combat, mais ce qui le frappa le plus, ce furent les dieux eux-mêmes qui se mêlaient aux réjouissances. Hærmóðr, Fils d’Óðinn et de Frigga, dieu messager s’approcha de lui. Il arborait un sourire divin, Zverg rendit un grand sourire humain.
« Viens mon enfant, grand guerrier; Zverg Badasson, fils de Arvid Badasson, fils du conquérant, Ejvind le Grand… Viens, on t’attend… » D’un ample mouvement, il désigna l’assemblée, l’invitant d’un geste à le suivre.
Au fond de la salle, il aperçut le grand Óðinn, le Père de tous, portant sa couronne de branches de chêne et tenant sa lance, Gungnir, scintillant sous la lumière des feux. Il était entouré de deux corbeaux, Huginn et Muninn, qui lui rapportaient les nouvelles du monde des mortels. Óðinn levait son verre en l’air, célébrant le retour de ses guerriers, et son regard perçant parcourut la salle.
« Que les chants résonnent ! » tonna-t-il, sa voix emplie d’autorité. « Chaque âme ici a gagné sa place au sein des héros ! »
À ses côtés se tenait Freyja, la déesse de l’amour et de la guerre, rayonnante dans sa robe scintillante. Elle versait de l’hydromel dans les cornes de tous ceux qui l’entouraient, sa voix douce se mêlant à l’écho des chants.
« Que chaque gorgée soit une célébration de notre bravoure, » déclara-t-elle, un sourire chaleureux sur les lèvres. Zverg, fasciné, se fraya un chemin à travers la foule pour se rapprocher d’elle. « Ô Freyja, votre beauté illumine même les nuits les plus sombres ! » s’exclama-t-il, levant son verre en son honneur.
Elle lui sourit, les yeux pétillants de malice. « Et toi, vaillant Zverg, n’oublie pas que la bravoure doit aussi se mélanger à la joie. Laisse le festin nourrir ton esprit comme le combat nourrit ton corps ! »
À quelques pas de là, Þórr, le dieu du tonnerre, se tenait au centre de la salle, sa masse de muscles impressionnante et son marteau, Mjǫllnir, scintillant à ses côtés. Il riait à pleins poumons, participant à des épreuves de force avec d’autres guerriers.
« Qui osera se mesurer à moi dans une épreuve de boisson ? » lança-t-il, défiant tous ceux qui l’entouraient. Les rires fusèrent, et plusieurs guerriers se précipitèrent pour accepter le défi, tandis que Zverg observait, le cœur léger.
« Je suis ici pour revendiquer ma place parmi les héros, » murmura-t-il à lui-même, avant de se tourner vers un groupe festoyant. Leurs voix éclataient dans des chants de victoire, célébrant non seulement leurs batailles, mais aussi leurs retrouvailles dans ce royaume de gloire.
Zverg se laissa emporter par la magie de l’instant. Chaque jour, les Einheriar combattaient les uns contre les autres, accomplissant d’innombrables actes de bravoure, et chaque soir, leurs blessures étaient guéries, leur permettant de se rassembler à nouveau autour des tables.
« Regardez là-bas ! » s’écria-t-il en pointant une table où des morceaux de viande provenant du sanglier Sæhrímnir étaient servis. « La légende est vraie ! Nous goûterons à des festins sans fin ici ! »
Les murs de Valhöll, vibrants d’énergie, accueillaient également les farouches Valkyrjar, ces belles guerrières envoyées par Óðinn lui-même. Leurs rires et leurs chants ajoutaient une mélodie à la fête, et Zverg se sentait déjà enivré par cette ambiance de camaraderie et de bravoure.
Pourtant, Zverg ne pouvait ignorer la réalité de leur présence ici. Chaque guerrier, qu’il soit vivant ou déchu, avait un but. Óðinn, avec sa sagesse infinie, avait rassemblé ces âmes vaillantes dans un objectif égoïste : les préparer à sa lutte finale contre le loup Fenrisúlfr durant le Ragnarǫk, la bataille où tous les héros devraient faire face à leur destin. Mais pour l’instant, il chassa cette pensée de son esprit, se concentrant plutôt sur le moment présent, sur les rires et les festins qui l’attendaient dans cette salle des déchus.
Zverg s’engagea parmi les guerriers, sa voix s’élevant dans les chants. Il était chez lui, parmi ses pairs, un fier viking prêt à célébrer sa victoire et à revendiquer sa place au sein des légendes. La grandeur de Valhöll, avec ses combats héroïques et ses festins sans fin, était maintenant son nouvel horizon…
…
Olaf reprit lentement conscience, comme s’éveillant d’un cauchemar violent. Il mit quelques secondes à comprendre ce qu’il se passait. Son corps était écrasé contre un sol de pierre froide, chaque muscle était endolori par l’impact brutal du voyage qui l’avait mené ici. Une douleur aiguë irradiait de sa tempe, comme si un marteau avait frappé son crâne. Les bruits lointains d’un festin résonnaient autour de lui, mais au lieu de l’odeur de la victoire et des chants glorieux, il était assailli par l’odeur âcre de la viande rôtie et des résidus de festin, une odeur qui évoquait plus la mort que la gloire. Malgré la douleur, il sourit. Aucun doute, Hveðrungr, dieu de la malice, de la discorde et des illusions, l’avait sûrement appelé à ses côtés au royaume d’Óðinn. Lui, le rusé, le serviteur fidèle de la malice, se tiendrait désormais aux côtés des maîtres de la tromperie. Olaf imaginait déjà les complots qu’il fomenterait, les rires narquois des dieux à ses ruses. Mais une odeur étrange le tira brusquement de ses pensées triomphantes.
Il plissa le nez. Non, vraiment, cette senteur était différente, presque vulgaire. Le fumet de viande grillée flottait dans l’air, mais au lieu de titiller son appétit, cela lui rappelait la puanteur des cuisines du bas monde. Il se redressa lentement, scrutant les alentours. Là-bas, il pouvait entendre des chants de victoire, des cris de triomphe, mais il se trouvait bien loin de ces réjouissances.
« Loki ? » murmura-t-il. « Où es-tu, mon maître, Loptr ? »
À cet instant, une voix puissante et bourrue perça le silence :
« Mets-toi au travail, Ragr ! »
Soudain, la terre trembla sous ses pieds, et un rugissement résonna à travers la cuisine. Olaf, pris au dépourvu, tomba à la renverse, le cœur battant. Une silhouette massive émergea des ombres, jaillissant avec la force d’un Jötunn, prédécesseurs et ennemis des dieux. Dans un premier temps, il crut que c’était Loki, tant l’apparition était silencieuse et inattendue. Un frisson d’espoir traversa son esprit avant d’être écrasé par la réalité. La forme imposante qui se tenait devant lui, les traits durs et le regard perçant, était celle d’Andhrímnir, le dieu des cuisines d’Ásgarðr et non celle de sa dévotion. Mais dans l’obscurité, il avait d’abord cru que c’était son maître.
« Que… quoi ? » Olaf balbutia, secoué. Il jeta un regard inquiet autour de lui, cherchant une explication, une échappatoire. « Non… je devrais être… avec… Lo…Loki., pas ici… Loptrrrr… Pas comme ça… »
Andhrímnir ne l’écoutait pas. Il désigna d’un geste brusque une pile de bois et de viandes crues, tandis qu’un immense chaudron, noir et fumant, bouillonnait non loin de lui.
« Dans les cuisines… Je suis vraiment un… drittsell… c’est une blague ? » pensa-t-il tout bas…
Olaf se redressa, ébranlé, sentant le poids de la déception l’accabler. Il jeta un regard autour de lui, réalisant que la cuisine grouillait d’activité. Des thralls s’affairaient dans tous les sens, leurs visages couverts de sueur, absorbés par leurs tâches. Certains hachaient avec frénésie des légumes dans un coin, tandis que d’autres faisaient sauter des viandes dans de larges poêles, la graisse crépitant sous la chaleur des flammes. Le parfum des épices mêlées à la viande rôtie enivrait l’atmosphère, et les cris des cuisiniers se mêlaient au bruit des ustensiles heurtés. C’était un ballet chaotique, où chaque employé jouait sa partition dans cette symphonie de labeur. Les rires et les plaisanteries fusaient entre les coupures de couteau, rappelant que même dans la frénésie de la cuisine, une camaraderie se tissait entre les âmes laborieuses.
« Tu es là pour servir, Olaf Minusson, que tu le veuilles ou non. Ici, même les rusés trouvent leur place. Attrape cette viande, ou je te jetterai dans Eldhrímnir moi-même. »
Le petit homme déglutit, sentant la sueur couler dans son dos. Il savait que refuser d’obéir à un dieu n’était jamais une bonne idée, surtout à un géant de la stature d’Andhrímnir. La voix du cuisinier avait la force d’un commandement divin, et l’idée de finir dans le chaudron ne lui plaisait guère. Sans un mot, il s’avança lentement vers les bûches et les morceaux de viande.
Mais alors qu’il commençait à empiler les bois, la vérité s’infiltra doucement dans son esprit. Il ne festoierait pas. Il ne serait pas à la table des dieux. Il serait ici, dans cette cuisine, sous le commandement de ce dieu cuisinier, à préparer les repas de ceux qui, comme Zverg, avaient gagné leur place dans les salles d’Óðinn.
Le choc de la réalisation lui fit serrer les dents. Son frère… encore lui. Même ici, dans la mort, il ne pouvait échapper à l’ombre imposante de Zverg. La rage montait en lui, bouillonnante, mais il la réprima tant bien que mal. Il n’était pas en position de se rebeller, pas contre un dieu.
« Ce n’est pas juste… » murmura-t-il à lui-même, sa voix tremblant de frustration. Mais Andhrímnir, sans lui prêter attention, s’affairait à surveiller la cuisson du légendaire sanglier Sæhrímnir, dont la viande divine nourrissait chaque jour les héros tombés au combat. Chaque matin, le sanglier se régénérait, prêt à être de nouveau abattu et servi aux guerriers. Le festin était éternel, mais pour Olaf, cette éternité avait le goût amer de la servitude.
Le temps ne s’écoule pas de la même manière au Valhöll, Olaf avait l’impression de travailler depuis des siècles. Le corps endolori, Olaf tourna son regard vers le hall principal, là où résonnaient les chants des guerriers. Son frère devait festoyer en ce moment même, entouré de ses compagnons d’armes, glorifié pour ses victoires et son courage. Zverg, avec son rire tonitruant, buvait sûrement à la gloire de leurs batailles. Olaf ferma les yeux un instant, s’imaginant dans la grande salle, non pas en tant que serviteur, mais en tant que seigneur, recevant les honneurs dus à son intelligence.
Soudain, un parfum sucré emplit l’air, attirant son attention. Il leva la tête, alerté par ce changement inattendu dans l’atmosphère de la cuisine. Ses yeux se posèrent sur une silhouette élégante qui venait d’apparaître près de l’entrée. Drapée dans une robe d’or et de miel, Beyla, la servante de Freyr et déesse de l’hydromel, avançait d’un pas léger. Autour d’elle, le bourdonnement subtil des abeilles semblait accompagner chacun de ses mouvements.
D’un geste gracieux, elle tendit une corne d’hydromel aux bras croisés d’Andhrímnir. Le dieu cuisinier prit la boisson divine sans un mot, hochant simplement la tête en signe de remerciement. Beyla, elle, tourna alors ses yeux perçants vers Olaf, qui se tenait en retrait, les bras pleins de morceaux de viande à peine découpés. Un sourire narquois étira ses lèvres.
« Tiens donc, le petit serpent s’occupe de couper de la viande aujourd’hui ? » siffla-t-elle avec dédain, ses yeux brillants de malice.
Olaf serra la mâchoire, évitant son regard avec difficulté. Il ne pouvait s’empêcher de ressentir l’humiliation monter en lui, piqué au vif par ses paroles. Beyla, de par son lien avec Freyr, était une figure de grâce et d’autorité, mais elle ne manquait jamais une occasion de rappeler aux âmes inférieures leur insignifiance. Olaf, rusé et fourbe, avait espéré s’élever dans la hiérarchie de Valhöll, mais en présence de divinités comme elle, il n’était qu’un thrall.
« N’est-ce pas ironique ? » poursuivit-elle en s’approchant, une abeille voletant près de son épaule.
« Toi, qui as toujours cherché à te faufiler dans l’ombre pour éviter la tâche des guerriers, te voilà réduit à trancher la chair des braves que tu n’as jamais su égaler. »
Olaf serra plus fort le manche du couteau qu’il tenait, ses jointures blanchissant sous la pression. Mais il savait que répondre ne ferait qu’empirer les choses et puis le courage n’était pas son fort. Beyla, avait un don pour déceler les faiblesses des autres, et toute réaction de sa part ne ferait qu’alimenter ses moqueries.
Le dépassant de trois tête, elle avança encore, jusqu’à n’être qu’à quelques pas de lui, son regard doré plongé dans celui d’Olaf.
« Je te conseille de bien écouter Andhrímnir, petit homme. Ici, ta ruse ne te mènera nulle part. Tu es au service des dieux maintenant. »
Elle lui lança un dernier regard chargé de mépris avant de s’éloigner, son parfum sucré flottant derrière elle. Les abeilles se dispersèrent doucement, accompagnant leur maîtresse, vers d’autres tâches divines. Non sans piquer quelques thrall sur leur passage. Olaf resta immobile, la mâchoire crispée, les pensées bouillonnantes. Même dans la mort, il était traité comme un paria.
Il reprit sa tâche, les yeux baissés, mais la voix de Beyla résonnait encore dans son esprit, se mêlant à la colère qui ne cessait de grandir en lui. Un bruit de pas précipités derrière lui le ramena à la réalité. Un jeune thrall, à peine plus qu’un enfant, accourait vers lui, une assiette vide à la main.
« Andhrímnir dit que le festin doit être prêt pour ce soir, ou il te jettera au feu ! » s’écria-t-il, les yeux écarquillés de peur.
Olaf grogna en réponse, mais une étincelle de détermination brûlait en lui. Ce n’était pas fini. S’il était ici, c’était une chance de prouver sa valeur. Il ne laisserait pas son héritage de ruse se réduire à celui d’un cuisinier des dieux. Non, il se vengerait de son frère, même si cela devait passer par des chemins détournés.
Une pensée émergea : si sa ruse avait échoué dans le monde des vivants, il pourrait encore renverser les jeux de la mort. Peut-être qu’il trouverait un moyen de récupérer sa place parmi les héros de Valhöll, même si cela devait passer par des chemins plus sinueux que ceux qu’il avait empruntés de son vivant.
Alors qu’il se relevait, les bras chargés de légumes, un rire lointain, fort et éclatant, reconnaissable parmi tant d’autres s’éleva depuis la grande salle. Zverg. Même dans la mort, son frère régnait en maître, tandis qu’Olaf, comme toujours, restait dans l’ombre, destiné à servir pour l’éternité. Alors qu’il se remettait à la tâche, Olaf se jura que même ici, parmi les dieux et leurs festins, il ne serait jamais un simple serviteur. Il apprendrait, observerait et planifierait. Son heure viendrait, et la mort, même si elle l’avait piégé, ne l’empêcherait pas d’être le maître de son destin.
Mais soudain, un énorme morceau de viande lui tomba dessus, le frappant au visage et le faisant sortir brutalement de sa rêverie. La voix rugueuse d’Andhrímnir retentit alors dans la cuisine :
« Réveille-toi, Olaf Minusson ! Ici, tu es un thrall, et ta seule fonction est de servir. Accepte-le ou sois écrasé sous le poids de ta propre futilité ! »
Le rire gras du cuisinier en chef, suivit ces mots, résonnant dans l’air comme une moquerie impitoyable, tandis qu’Olaf, déchiré entre la rage et la désillusion, réalisait que son destin était désormais scellé…
Endi, til Ragnarǫk !!